Saint Véran, Evêque de Cavaillon VI° siècle
Mémoire de Saint Véran, Evêque de Cavaillon VI° siècle, le 11 novembre.
Véran, originaire du Gévaudan, entra dans la cléricature, se retira dans une solitude près de Cavaillon où des miracles lui attirèrent une grande réputation de sainteté. Pour se soustraire aux témoignages de vénération, il alla en Italie, à Rom, visita le tombeau des Saints Apôtres.
A son retour en France, il fut nommé évêque de Cavaillon par Sigebert, roi d’Austrasie vers la fin du VI° siècle. Il assista au concile de Macon en 585.
Il protesta contre l’assassinat de Prétexta de Rouen par ordre de Frédégonde. Childebert II, roi d’Austrasie, eut pour Véran une profonde vénération. En 589, il fit partie d’une commission d’évêques chargée de rétablir l’ordre parmi les moniales de l’abbaye Sainte-Croix de Poitiers. Véran mourut après 590.
Son souvenir comme gardien de la doctrine et ministre de la charité, ne s’est jamais effacé. Aussi a-t-il été choisi comme patron de la ville.
Il était connu de saint Grégoire de Tours qui l’a visité et a écrit de lui: « Ce pontife était pourvu de grandes vertus en sorte que, souvent, avec la grâce de Dieu, il guérissait les malades par un signe de croix ». On lui attribue la construction de la cathédrale antérieure à celle du XII° siècle.
Selon une tradition immémoriale, il fut inhumé dans l’église de Fontaine-de-Vaucluse qui lui est dédiée (comme l’atteste déjà un document de 979) et qui conserve encore le sarcophage mérovingien qui paraît être son tombeau.
Ses reliques, dont une partie avait été emportée à Jargeau près d’Orléans au début du XI° siècle, ont été transférées (par mesure de sécurité) dans la cathédrale de Cavaillon le 7 juillet 1321 par l’évêque Pons Augier de Lagnes, en présence du poète Pétrarque.
Sauvées en 1562 lors du saccage de la cathédrale par les troupes du baron des Adrets, elles ont été rendues en 1613 à la vénération des fidèles cavaillonnais.